1) Le taux de mortalité dans les centres de traitement Ebola était inférieur à 60% durant toute l'épidémie.
Lors d'autres épidémies à virus Ebola de type Zaïre, le taux de mortalité était beaucoup plus élevé, parfois jusqu'à 90%. Des études devront être développées pour comprendre les raisons qui ont fait que ce taux était inférieur à 60% au cours de cette épidémie. Nous aimerions savoir si les soins que nous avons apporté aux patients en sont la cause ou s’il s’agit d’un autre facteur et lequel ?
2) La quantité du virus Ebola dans le sang d’un patient a été le meilleur prédicteur de mortalité.
Avant cette épidémie, nous ne connaissions pas l’indicateur le plus pertinent pour qualifier la gravité de la maladie. Nous avons longtemps pensé que, par exemple, le nombre de jours depuis la contamination était décisif. Avec cette nouvelle information, nous savons quels patients ont besoin de toute urgence de notre attention. Cette information est également intéressante pour ceux qui développent un médicament contre le virus.
3) Les fluides issus des patients atteints d’Ebola contiennent le virus à des niveaux différents durant la maladie.
Les fluides issus du corps humain (salive, sang, urine, lait maternel, etc.) sont contagieux dans diverses proportions lors des différentes phases de la maladie. Si nous savons dans quelle mesure un liquide est contagieux, nous pouvons protéger efficacement notre personnel médical et la famille du patient contre l'infection.
4) Les patients les plus vulnérables sont les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées.
Jusqu'à présent, nous ne savions pas quelles personnes étaient les plus vulnérables face au virus, et qui, par conséquent, avaient le plus besoin de soins. Avec cette nouvelle connaissance, nous pouvons mieux concentrer nos soins sur nos patients dans le besoin.
5) Les femmes enceintes guéries d’Ebola peuvent toujours transmettre le virus à leur bébé via le liquide amniotique.
C’est pourquoi les femmes enceintes doivent être réadmises dans le centre de traitement Ebola au moment de l’accouchement.
6) Les personnes ayant reçu le vaccin avaient beaucoup moins de chance de développer la maladie.
L’essai clinique réalisé sur le vaccin rVSV-ZEBOV en Guinée a montré que ce vaccin est prometteur. Il peut être un moyen important pour endiguer les futures épidémies. Cependant, de plus amples recherches sont encore nécessaires.
7) Un seul cas Ebola (confirmé) a été infecté via contact sexuel.
Malgré toutes les rumeurs et les spéculations sur l'infectiosité du virus Ebola (en particulier via le sperme), il n'y a eu qu'un seul cas documenté d'infection par contact sexuel. Le risque semble donc très limité, ce qui est important dans la lutte contre la stigmatisation et l'exclusion de ceux qui ont survécu à la maladie.
8) L’utilisation du papier dans les centres de traitement a été remplacée par des tablettes numériques.
Les règles de sécurité pour éviter la contamination du personnel soignant dans un centre de traitement Ebola sont strictes et compliquent le partage des informations concernant les patients. La transmission orale des informations est difficile à cause du masque de protection et ne peut pas se faire de manière écrite, car le papier sur lequel on prend des notes ne peut pas quitter la zone infectée. Finalement, les systèmes électroniques avec une connexion sans fil se sont avérés être la meilleure solution, même si ils ne sont pas toujours faciles à utiliser dans tous les endroits.
9) Les soins de santé concernant les nourrissons et les femmes enceintes ont été affectés dans les trois pays durant l’épidémie.
À Monrovia par exemple, le taux de mortalité maternelle a augmenté. Le renforcement des soins de santé devrait certainement être une tâche à accomplir lors de la prochaine épidémie.