Le district de Nhamatanda, dans lequel se trouve la ville de Tica, est encore lourdement marqué par les conséquences du cyclone Idai. Sur les quelque 300 000 habitants de ce district rural, on compte plus de 55 000 sans-abris. Au-delà des destructions matérielles, l’accès à l’eau potable et à la nourriture est essentiel pour les populations.
Dans le centre de santé de Tica, un puits fournit de l’eau potable. Mais c’est le seul disponible pour plusieurs milliers de personnes, qui n’y ont pas forcément un accès facile. Par ailleurs, certains habitants n’ont pas de jerrycans pour transporter l’eau du puits et utilisent l’eau des marécages qui est impropre à la consommation. Or cela fait peser un risque sanitaire.
Une épidémie de choléra a en effet été déclarée récemment dans ce district. En accord avec le ministère de la Santé, Médecins Sans Frontières a donc installé en urgence à Tica une unité de traitement du choléra pour prendre en charge les patients souffrant de diarrhées sévères qui peuvent être diagnostiquées comme du choléra.
Étant donné que des tests ne peuvent être pratiqués, MSF traite ces patients pour prévenir le risque de choléra.
MSF réhabilite en outre le centre de santé de Tica qui a été endommagé par le cyclone de sorte qu’il soit pleinement opérationnel pour répondre aux besoins des populations.
L’unité de traitement du choléra qui a une capacité de 20 lits a été ouverte le 2 avril. Et MSF voit des patients atteints de diarrhées sévères qui souffrent aussi du paludisme.
Médecins Sans Frontières apporte par ailleurs un soutien logistique au ministère de la Santé pour la campagne de vaccination contre le choléra qui démarre dans le district de Nhamadanta. Près de 175 000 personnes doivent recevoir un vaccin oral.