Chahine a fui sa ville natale en 2016 en raison de lourds bombardements. Depuis, il a vécu dans différents camps de la région avant de s'installer à Fan Al-Shemali il y a deux ans. « La situation en général est mauvaise, et elle ne fait qu'empirer » - novembre 2020
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Des millions de vies menacées par la fermeture potentielle des points de passage de l’aide humanitaire

Le vendredi 18 juin 2021

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MSF appelle également les membres permanents et non-permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies à rétablir les points de passage de Bab al-Salama au nord-ouest et d'Al-Yarubiyah au nord-est. Les frontières terrestres restent les seules voies humanitaires viables pour couvrir les besoins croissants dans le nord de la Syrie.

MSF, l'un des rares acteurs médicaux encore présents dans la région, serait confronté à des difficultés accrues pour atteindre les populations les plus vulnérables.

« Après une décennie de guerre, le renouvellement de la résolution du Conseil de sécurité est aujourd'hui plus critique que jamais. La vie de millions de personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, en dépend. Bien que MSF ne soit pas mandatée par l'ONU et que les activités ne sont pas uniquement dépendantes de ce renouvellement pour importer de l’aide, les conséquences d’une fermeture de cet accès risquent de se faire ressentir immédiatement. Nos équipes ne seront pas en mesure de combler le vide si les agences de l'ONU et d'autres organisations réduisent fortement leur aide dans le nord-ouest de la Syrie », explique le Dr Faisal Omar, responsable MSF pour la Syrie.

La plupart des hôpitaux et des centres de santé ne disposeraient pas du matériel médical nécessaire pour fonctionner, avec la mise en danger des patients pour conséquence. En outre, la réponse Covid-19 et la campagne de vaccination dans la région risquent également d'être compromises, de même que l’approvisionnement en équipements de protection individuelle (EPI), réservoirs d'oxygène, respirateurs, médicaments essentiels et vaccins contre le Covid-19.

Une réfugiée syrienne porte son enfant à la clinique médicale de MSF dans le camp de Domeez, au nord-ouest du Kurdistan irakien.  Janvier 2013

« Le passage de Bab al-Hawa est actuellement la seule ligne de vie pour le gouvernorat d'Idlib. Si l'approvisionnement en médicaments s'arrête, nous pourrions perdre notre capacité à traiter les patients, car notre stock actuel ne peut durer que trois mois. Et si l'approvisionnement en nourriture et en eau potable s'arrête, les maladies et les épidémies toucheront à la fois les nombreux déplacés et la population locale. Certaines de ces personnes ont été déplacées plus d’une dizaine de fois, et dépendent entièrement de l'aide humanitaire », explique Abdulrahman M.,coordinateur de MSF pour la Syrie.

De juillet 2014 à début 2020, la résolution sur l’aide transfrontalière a permis de garantir quatre passages frontaliers pour l’approvisionnement d'aide humanitaire en Syrie. Elle a été examinée et renouvelée chaque année par le Conseil de sécurité, afin de maintenir une aide dans les zones qui ne sont pas sous contrôle du gouvernement syrien. Le 10 juillet 2021, la résolution sera soumise à un vote qui pourrait aboutir à la fermeture de cette dernière voie d'accès.

Pour plus d’information sur l’impact du non-renouvellement du mécanisme transfrontalier sur la réponse de MSF, téléchargez le document d’information ci-dessous (uniquement disponible en anglais).

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